Aiguille de La Saussaz – 31 juillet.
Juste pour le plaisir de faire quelques virages.
C’est en descendant du Goléon hier que m’est venue l’idée. Le mois de juillet pourri que nous venons de subir a eu un effet bénéfique sur les glaciers. En altitude une belle couche de neige est tombée et au dessus de 2800 mètres le manteau neigeux s’est bien transformé.
6 heures du mat à Valfroide. Le soleil n’est pas encore levé. Je charge les skis et les chaussures sur le sac. Me voilà parti pour de 1000 mètres de portage. Heureusement le matériel léger permet de faire passer la pilule. A y regarder d’un peu plus près mon sac n’est pas plus lourd que celui des randonneurs à pied.
Après 1h45 d’effort je suis à pied d’œuvre. La neige a bien gelée cette nuit et le manteau est parfaitement lisse.
Je remonte la rive gauche du glacier Lombard jusqu’à venir butter au pied du versant Est des aiguilles de la Saussaz.
Je repère les meilleurs passages pour la descente car cette face est assez rocheuse et les pierres ne sont jamais très loin.
Petite halte au sommet. Je prends le temps de faire le tour du propriétaire. Juste en face il y a du monde au Goléon.
Aiguille du Goléon.
J’ai hâte de chausser. L’enneigement me permet de partir du sommet.
Je ne m’en prive pas. Un peu plus bas il faut tout de même louvoyer entre les rochers mais tout passe à ski. Une belle moquette permet de beaux virages. Je me laisse ainsi glisser en rive droite du glacier juste sous la face nord du Goléon, étonné de rencontrer de telles conditions.
Les aiguilles de la Saussaz.
Vers 2900 mètres je remets les peaux. Il faut que j’équilibre le ratio portage/ski. Cette fois je monte au petit col sur l’arête du Goléon. La neige est un peu plus dure sur ce versant mais la descente sera aussi bonne que la précédant.
Au pied des derniers névés j’ai quitté les skis et remis les baskets. Le retour fut un peu moins drôle.