Kilomètre Vertical du Mirantin – 11 aout.
Il est difficile de comparer le KmV du Mirantin à un autre KmV. Le parcours est assez atypique. Sans doute un peu à l’image de son organisateur Thierry Bochet.
Les 300 premiers mètres sont extrêmement raides et il est quasi impossible de doubler. Mieux vaut ne pas trop pinailler au départ si l’on ne veut pas bouchonner un peu plus haut. La suite de l’itinéraire remonte dans les alpages et passe devant les chalets du Mirantin puis le chalet du Lac. C’est là que Thierry produit le Grataron (fromage de chèvres au lait cru). A l’issue de la course chaque concurrent repartira avec son fromage. Sympa le lot coureur !
Au chalet il reste encore 300 mètres de déniv pour arriver au sommet.
Dimanche 8 heures du mat. On arrive au Planay avec un peu d’avance. On récupère nos dossards. On est ici à 1000 lieux des grosses organisations. Thierry marque simplement sur une feuille de papier le nom, prénom et année de naissance de chaque coureur. D’ailleurs il connait presque tout le monde et souvent lorsque l’on arrive notre nom est déjà inscrit sur sa liste. Pas de certif médical, pas de N° de licence.
On se met à imaginer que toutes les courses se déroulent ainsi…
Si l’on devait décerner le prix de la convivialité sur un KmV, nul doute que ce serait ici.
9 Heures, la course est partie. C’est un peu la panique au départ puis chacun trouve rapidement sa place. Pour une fois j’ai réussit à partir assez correctement.
Le premier ressaut est franchi, une petite descente équipée d’une corde fixe permet de traverser le torrent. La vue se dégage un peu et en levant les yeux on peut apercevoir la tête de course. Ça ne chôme pas devant. Bien que peu connu ce Km est pour le moins fort disputé. N’oublions pas que nous sommes ici dans la Mecque du ski alpinisme et que nous avons affaire à quelque uns des meilleurs de la discipline.
Au passage du Chalet du Lac, je prends un gobelet d’eau. Il reste encore un peu de chemin à parcourir et la pente est toujours aussi raide. Sous le sommet un petit replat permet (ou pas) de relancer. On aperçoit la bosse sommitale, encore un petit effort et la ligne est en vue.
Top chrono. J’améliore mon temps pour une poignée de secondes. Que demander de plus ?
Après la course on se retrouve au chalet de Thierry. D’abord pour l’apéro puis pour un petit repas. Il y a ensuite la remise des prix puis chacun repart avec son fromage.
Il faut à présent redescendre. De retour au Planay on finira la journée en terrasse en sirotant une bonne bière. Et ci c’était cela le bonheur.