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  le blog la-haut

Tour des grandes Rousses - 29juillet.

2 Août 2009, 14:46pm

Publié par yvon

Le tour royal.

 

Voilà le genre d’itinéraire qui laisse forcément des souvenirs. Le tour des Grandes Rousses est un must. Certes une grande partie des montées se passe sur  le goudron, il y a aussi la traversée de l’alpe d’huez qui est loin de représenter la nature sauvage mais il y a aussi quelques passages inoubliables. Celui dont tout le monde se souviendra est sans contestation possible la traversée du glacier de Saint Sorlin. Rouler sur un glacier ne se rencontre pas si souvent. Pour les prétendants il ne faudra pas trop trainer car d’ici peu ce glacier ne sera sans doute plus praticable. Ceux qui on fait les premières éditions de la Transmo peuvent aisément témoigner du recul glaciaire.

La descente de la Cime de la Valette est aussi un morceau de choix. D’abord hors traces jusqu’au fond du vallon, passé la Crête des Sauvages on retrouve un sentier qui a travers les alpages conduit au Pont du Ferrand.

 

Avec Nico on décolle de l’Enversin d’Oz à 7h30. Une petite route goudronnée nous conduit au col du Sabot. Un sentier permet ensuite de rejoindre Grand Maison. Ça secoue un peu au début puis rapidement ça devient roulant. Une ou deux épingles revêches demandent un peu de concentration.

On retrouve le goudron jusqu’au col de la Croix de Fer. Ça fait 2h15 que nous sommes partis et pour l’instant c’était plutôt cool. Maintenant les choses sérieuses commencent. La piste qui monte vers le refuge de l’Etendard est fort raide. Il faut se faire violence pour ne pas mettre pied à terre. De toute façon mieux vaut pédaler car un arrêt aussi bref soit-il en appel souvent un autre, puis un autre et encore un autre… De plus il y a pas mal de randonneurs à pied, nous sommes souvent encouragés par les enfants alors on se doit de rester sur le vélo. Notre honneur est en jeu.

Nous arrivons enfin au col Nord des lacs.  Ça devient plus humain et on peut à nouveau rouler correctement. Un petit passage en poussage portage et on se retrouve au pied du glacier de Saint Sorlin. Il faut bien l’attaquer rive gauche car sous la partie frontale coule un torrent glaciaire impossible à franchir.



On remonte sur les bikes pour traverser le glacier. Ce n’est pas la première fois que je fais ce tour mais ce passage est toujours attendu. Nico semble lui aussi ravi.  C’est étonnant le plaisir que l’on prend à rouler dans des lieux pas forcément adaptés. La glace est recouverte d’un fin gravier et le grip est excellent. Les pneus accrochent à merveille. Dommage, ça ne dure pas très longtemps.

Après ce passage mythique on s’accorde une petite pause. C’est la première de la journée. Nico sort ses Crackers aux graines de courges. Ça change de la pâte d’amende.

Après ce bref arrêt nous repartons vélo sur le dos. Portage dans les éboulis pour rejoindre la Cime de la Valette. Au sommet  on en prend plein les yeux. Si le versant occidental des Grandes Rousses est bien bétonné, le versant oriental quant à lui est très sauvage. Des vallons à perte de vue. Quelques bergeries sont accrochées sur ces versants. Seule l’activité pastorale semble se maintenir ici.

Une belle descente nous attend. D’abord sur une crête schisteuse puis dans les alpages. Pas la peine de chercher le sentier, il n’y en a pas. Vers le col de la Valette on aperçoit un troupeau de moutons. On reste à bonne distance. Pas trop envie de se retrouver nez à nez avec un patou.

Nous sommes à présent au pied du dernier portage de la journée. Il nous reste 200 mètres pour parvenir à la Crête des Sauvages.


Il y a quelques années on avait du mal à suivre le sentier. Il a depuis était retracé et la descente qui va suivre vaut à elle seule le déplacement. Six bornes de singles bien roulants pour rejoindre le Pont du Ferrand. C’est ludique, du vtt comme on l’aime.

On retrouve le bitume pour remonter au col de Sarenne. Le soleil tape dur et on a plus de flotte. Rythme diesel pour rejoindre le col où nous faisons notre deuxième pause du jour. On en profite pour remplir les poches à eau et commander un Coca au refuge. On n’est pas déçu du service, 4 € le verre et même pas de réponse à notre bonjour. On a franchement l’impression de les faire chier. Apparemment si on ne laisse pas 50 € de repas mieux vaut passer son chemin. En tous cas on ne remettra pas les pieds ici, quitte à mourir de soif.

On traverse rapidement l’Alpe d’Huez. Ça grouille de monde. Au parking des lacs c’est pire. Ambiance sable chaud et crème solaire. On se croirait à la plage.

On arrive enfin à l’Alpette. Il nous reste 1000 mètres de descente pour boucler notre parcours. Le départ est un peu cassant puis rapidement le GR devient bien roulant. Les épingles s’enchainent bien.

8h30 après notre départ nous sommes de retour à l‘Enversin.

 

Bilan de la sortie : L’itinéraire est dans l’ensemble bien roulant. La plupart des montées se font sur goudron. Les portages ne sont jamais très longs.

Pour ce type de parcours et par météo béton (ce que nous avons eu) mieux vaut partir léger. Le plaisir n’en n’est que plus grand. La seule partie un peu cassante est le début du GR sous l’Alpette. C’est à mon avis la limite acceptable pour un vélo de cross country.

 

Les chiffres de la sortie :

75 KM

 + 3400 m de déniv

8h30 de temps total

 

7h05 à rouler

10 mn de portage avant le glacier

1/2 h de portage pour la Cime de la Valette

1/4 h de portage pour la Cime des Sauvages

1/2 heure de pause au total

 

 Dans les sacs :

Matos commun : carte IGN, pompe, un multi outils, téléphone.

Matos perso : 5 barres énergétiques (et des Crackers), 2 litres de flotte, 1 coupe vent, 10 €.

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