Grand Eulier – La Grande Vaudaine – 17 avril.
C’était sans doute le jour qu’il ne fallait pas louper cette semaine.
Avec Jan nous arrivons ce matin à Casserousse sous un épais brouillard mais on sent bien qu’un peu plus haut
c’est le grand bleu. Il est 7h30 mais sur le parking c’est l’effervescence des grands jours. Personne ne taf aujourd’hui…
Dans le vallons des Pourettes. Bientôt le soleil.
Comme prévu nous sortons du brouillard dans le vallon des Pourettes. Les chutes de neige des jours
précédents ont redonné au paysage une ambiance hivernale. Magique.
Arrivés à la Brèche Nord il y a déjà une belle trace qui monte vers le Grand Eulier. C’est
parti pour le premier sommet de la matinée. Une fois en haut on a une vue sur l’ensemble des sommets de l’envers de Chamrousse. Il n’y a qu’à faire sont choix. Les
Van sont en cours de traçage, le Grand Sorbier devrait lui aussi voir passer pas mal de skieurs. Pour éviter la foule nous choisissons La Grande
Vaudaine.
Le tacé de la Pointe de la Vaudaine.
Avant cela nous profitons d’une bonne poudreuse dans la face Est de l’Eulier. Méfiance tout de même car par
endroit les rochers sont à peine recouverts de neige.
Descente face Est du Grand Eulier.
Au fond du vallon on se retrouve à nouveau dans l’ombre. La température perd quelques degrés.
Nous recollons les peaux et c’est partie pour un bon brassage. Jan trace jusqu’à l’entrée du couloir qui défend le vallon de
la Pointe de la Vaudaine. L’épaisseur de neige augmente rapidement. Une bonne soixantaine de centimètres avant de trouver le fond dur. On fait un petit sondage (c’est la mode en
ce moment) pour s’apercevoir que la neige meuble est constituée de 3 couches successives. D’abord de la poudreuse un peu dense puis une couche intermédiaire un peu plus compacte avant de
retrouver une couche à nouveau poudreuse. Le tout reposant sur une vieille neige gelée.
Jan à la trace dans le couloir de la Vaudaine.
Le couloir n’est pas très large et une fois engagé dedans il ne sera pas facile de se protéger. Finalement un peu au dessus
du cône de déjection la quantité de neige diminue un peu et le manteau neigeux nous inspire un peu plus. Une cinquantaine de conversions plus haut nous retrouvons le soleil à l’entrée du beau
vallon qui va nous conduite au sommet.
On se relaie régulièrement à la trace avant que le rythme soit un peu perturbé par une peau qui se décolle.
Le sommet est en vue. L’immense vallon de la Petite Vaudaine est à nos pieds. En face le col de l’Homme
Bâton sort des nuages. Avec Jan on se remémore la belle sortie que nous avions fait ensemble une décennie plus tôt. Souvenir souvenir.
Le col de l'Homme Bâton sort des nuages.
Bien, si on ne veut pas se faire piquer la pow pow il est tant de redescendre. Gavage jusqu’au lac Robert avant une ultime remontée à La Croix suivit d’une redescente en plein brouillard pour revenir à Casserousse.
La fin avril s’annonce bien dans Belledonne. Vivement la prochaine.