La Grande Trace - 6 mars
Un gout d’inachevé.
C’est sans doute la plus belle course du circuit et il est étonnant de ne pas voir plus d’équipes sur la ligne de départ.
Cette année la course quitte le secteur de La Jarjatte pour se retrouver au pied du pic de Bure dans la station de Superdévoluy. L’enneigement du secteur est bon, la météo est au grand beau, tout les conditions sont réunies pour que la course soit une réussite. Les organisateurs ont tracé un itinéraire de toute beauté. 2700 mètres de dénivelé répartis sur cinq montées. L’avant dernière faisant plus de 700 mètres. Il faudra bien gérer le début de course si on ne veut pas se retrouver sans force dans le final.
Comme d’hab, je fais équipe avec Nico. Il a récupéré hier ses nouveaux skis est sera par conséquent encore plus léger aux pieds.
Le départ (photo DL)
Vers 8 heures le départ est donné. On part assez prudemment, Nico est juste derrière moi je peux ainsi monter à mon rythme. Durant cette première montée le peloton s’étire et chaque équipe trouve sa place. On se retrouve avec Guitoune (qui semble très à l’aise), Jean-Marc et Alain, le Sarde est aussi là.
Photo site La Grande Trace.
On lâche quelques longueurs dans les premiers mètres de la descente mais dans l’ensemble on s’en tire assez bien.
En direction du Chourum de la Traversée Héroique. (Photo site La grande Trace)
Au repeautage du bas on n’est pas très loin des copains et on revient au contact juste avant le couloir qui donne accès au Chourum de la Traversée Héroïque. Skis sur le sac et crampons aux pieds c’est partie pour la remontée du Chorum.
Le Chourum de la Traversée Héroique. (Photo site La grande Trace)
Ça bouchonne un peu dans les cordes fixes mais finalement à la sortie du passage on repart en bonne position. La descente qui suit est assez facile, avec Nico on reste bien ensemble. Nouvelle manip pour ensuite aborder la troisième montée. Le dos tire un peu et je sens que je vais devoir serrer les dents. Je réduis un peu la foulée mais ça ne change pas grand-chose. Il reste 200 mètre de déniv avant de rejoindre le col suivant et je sens que ça va être une grosse galère. J’informe Nico de mon état en lui disant que je suis scotché à la neige. Il s’en est bien rendu compte de toute façon. Il me paraît impossible d’envisager la montée qui va suivre. Quelques mètres plus loin je décide de jeter l’éponge. Je laisse filler Nico qui finira seul le parcours. En 15 ans de compète c’est la première fois que j’abandonne une course et c’est un sentiment d’inachevé que je ressens.
Je rejoins le col en mode touriste en encourageant les copains qui poursuivent leur course. Au sommet je retrouve Blandine venue en spectatrice sur la course. On rentrera ensemble jusqu’à l’arrivée.