Crête des Sauvages – Cime de La Valette – Col des Quirlies – 19 février.
Changer son fusil d’épaule.
Plutôt que d’attendre d’hypothétiques bonnes conditions de neige on a préféré modifier le programme de l’hiver. Les projets murit longtemps à l’avance tombent à l’eau les uns après les autres. On étale les cartes sur la table pour imaginer de nouveaux tours. C’est du côté des Grandes Rousses que notre choix s’est porté.
Au départ du Perron on commence d’abord par 200 mètres de portage. Vers 1900 mètres d’altitude l’enneigement devient bien meilleur mais le long vallon du Ferrand reste désespérément plat.
Vallon du Ferrand.
Arrivé à Pierre de l’Oiseau la pente prend enfin quelques degrés. On grimpe sur la Crête des Sauvages. On ne peut pas dire que l’on soit gêné par le monde dans ces lieux.
Sous la Crête des Sauvages.
Le versant oriental des Grandes Rousses est resté relativement préservé. Seules quelques pistes d’alpage sont régulièrement entretenues. Sinon aucune route ne vient dénaturer l’endroit. D’aucun diront que l’on voit parfois des hélicos récupérer des skieurs venant de l’Alpe d’Huez. Certes, les faits sont bien réels. Je ne suis pas pour ce genre de pratique mais je me pose parfois quelques questions. Où se trouve la limite acceptable ? Entre le zéro tourisme et une exploitation à outrance de la montagne il y a surement quelque chose. A chacun de fixer des limites mais je pense qu’il serait mal venu d’être trop moralisateur. Avec nos loisirs de riches (ski, vtt…) on n’est peut-être aussi pas loin des limites acceptables. A méditer.
Arrivée à la Crête des Sauvages.
La petite descente qui nous permet de rejoindre le ruisseau de la Valette nous gratifie d’une bonne poudreuse.
Descente vers le Ruiseau de la Valette.
Malheureusement elle n’est pas très longue et il faut bien vite remettre les peaux. Au dessus, la Cime de la valette marque la moitié de notre parcours. L’essentiel du déniv est fait mais la distance qu’il nous reste pour rentrer est encore bien longue. Sur les versants nord la neige est restée bien froide et c’est à nouveau dans une neige légère que nous descendons sur le glacier de Saint Sorlin.
Descente sur le glacier de Saint Sorlin .
On aperçoit quelques skieurs qui se dirigent vers le pic de l’Etandard.
Descente sur le glacier de Saint Sorlin .
Une longue traversée ascendante nous conduit au col des Quirlies.
Nico se croit pousser des ailes .
On retrouve les versants ensoleillés pour le voyage retour. Encore une petite manip pour remonter au Râteau des Rousses et il ne reste plus qu’à tirer plein sud pour parvenir au plateau des Sablats.
Descente finale .
On se retrouve à l’aplomb du Perron où une fine langue de neige dans les éboulis nous conduit à notre point de départ. On n’a quand même quitté les skis par endroit pour franchir des ravines entièrement déneigées.
Arrivée skis aux pieds.